Evènements en régions & Rencontres




 La Psychanalyse dans la Cité

Le réalisme est obligé dans la politique lacanienne. Cela veut simplement dire que l'on doit faire entrer l' Autre dans le calcul. On ne peut pas s'exonérer des réactions de l' Autre, en comptant sur sa propre volonté. Le réalisme consiste à tenir compte de l' Autre.   J-A.Miller, séminaire de politique lacanienne

actualités   _________________________________________

à Nancy

Délégation de l'Est de l'ACF

Séminaire régional

Lecture du Séminaire XXIV de Lacan

Cette année encore, nous poursuivrons la lecture du séminaire XXIV de Lacan. Nous garderons le dispositif expérimenté l'année dernière afin de permettre un travail au niveau régional de notre délégation de l'ACF.

Ce séminaire réunira en visio-conférence ses participants tout en s'appuyant sur un travail en cartels qui, grâce à cette même technologie, se constituera avec des cartellisants des différentes villes de notre délégation. Nous reprendrons, comme nous l'avions fait l'année précédente, l'alternance des cartels et de la mise en communs des travaux des participants.

Ce séminaire reste ouvert à de nouveaux participants, la seule condition étant leur intérêt pour la lecture et l'étude d'un des derniers séminaires de Jacques Lacan.

Argument :

Pour certains, les derniers séminaires de Jacques Lacan ont pu paraître obscurs voire hermétiques. Lacan renversait-il lui-même la table de ses propres concepts afin d'en faire table rase?  Il nous semble plutôt, pas sans les éclairages que J-A Miller nous a donnés dans ses cours de 2006/07 et 2008/09, que cette déconstruction "schumpeterrienne" est une traversée voire un prolongement de la (topo)logique des nœuds borroméens qu'il a introduit dans les séminaires XXI mais surtout XXII, comme outil lui étant nécessaire pour transmettre quelque chose de sa pratique analytique. Une tentative de transmission d'une pratique singulière qui n'est pas sans poser des questions. Ne reculant pas devant les limites de certains concepts qu'il avait lui-même élaborés, il a pu les tordre voire les abandonner afin de garder le vif de ce qui venait de sa pratique analytique. Démarche somme toute, on ne peut plus freudienne.

La lecture de ce séminaire nous amène à des allers-retours entre le premier et le dernier Lacan. Mais pour l'exploration de ses nouvelles terres inconnues, il a lieu d'accepter d'en faire le chemin en se servant des nœuds borroméens, monstration ou démonstration de l'ek-sistance d'un réel de la psychanalyse.

Renseignement et inscription auprès de

Jean-Pierre Galloy : 

jean-pierre.galloy@wanadoo.fr

à Metz

Quand l'art rencontre la psychanalyse

La pensée de Jacques Lacan est avec celles de Roland Barthes, Michel Foucault, Jacques Derrida et Gilles Deleuze, essentielle pour comprendre notre contemporanéité. Or, si des hommages et des expositions ont déjà considéré la plupart de ces figures intellectuelles, la pensée de Lacan reste à ce jour, sur le plan muséal, inexplorée, alors que ce dernier a entretenu une relation très forte avec les œuvres d'art.

Lacan a fréquenté au plus près l'art et les artistes du XXe siècle (Salvador Dalí, André Masson, Georges Bataille, Pablo Picasso ou encore Dora Maar) et n'a eu de cesse de puiser dans l'art de tous les temps dans son enseignement. Plus de 40 ans après la mort du psychanalyste, l'exposition du Centre Pompidou-Metz explorera les relations privilégiées de Lacan avec l'art en mettant en résonance à la fois les oeuvres qu'il a lui-même indexées, les artistes qui lui ont rendu hommage, ainsi que les œuvres modernes et contemporaines qui font écho aux grandes articulations conceptuelles de sa pensée.

Lacan ouvre un champ novateur qui s'inscrit au cœur de notre modernité et de notre actualité. On se débat aujourd'hui avec des problèmes de sexe, d'amour, d'identité, de genre, de pouvoir, de croyances ou d'incrédulité, autant de questions sur lesquelles le psychanalyste a apporté des repères précieux.

Le parcours est à voir et à expérimenter comme une traversée des notions spécifiquement lacaniennes, à commencer par le stade du miroir, qui a fasciné nombre d'artistes et de cinéastes. Puis est interrogé le concept de lalangue, mot inventé par Lacan pour désigner une forme et une fonction du langage plus en prise avec ce que le psychanalyste qualifie de réel, et qui résonne avec le travail d'artistes qui ont joué avec les mots, le double sens, le babillage, voire le langage des oiseaux, sans oublier le rapport à la poésie. La section Nom-du-Père sera quant à elle l'occasion de repenser la notion patriarcale. S'ouvre alors la section de l'objet a, une invention de Lacan pour qualifier l'objet cause du désir en tant que manque, reste et chute, qui se déploiera en de multiples orientations : chute, phallus, sein, corps morcelé, merde, voix, rien, regard et enfin trou.

La section La Femme n'existe pas est dédiée à la fameuse formule de Lacan qui insiste sur le fait qu'il n'existe pas d'essence de la femme, et montre les œuvres d'artistes qui mettent en perspective les représentations misogynes. La féminité est souvent multiple et la section mascarade rendra hommage au concept de Joan 

à Strasbourg


Section clinique de Strasbourg.

INFOS SESSION AUTOMNE 2023 


INTRODUCTION  A  LA  CLINIQUE DES  PSYCHOSES 

 ARGUMENT

Quand les psychiatres ou les psychologues parlent-ils de psychose ? Assurément lorsqu'une personne présente un automatisme mental, c'est-à-dire nous informe qu'une pensée ou une voix venue d'ailleurs commente ses actes ou l'instruit de ce qu'elle est. Face au délire, les avis sont déjà plus partagés, car il s'agit de se prononcer sur un discours. Comment le distinguer d'un fantasme névrotique, d'une croyance, d'une affabulation ? Les choses se compliquent encore pour ce qui concerne la référence à la réalité. L'appréhension objective de la réalité est un idéal inatteignable. Celle-ci est construite pour chacun selon des modalités qui peuvent être très différentes. Il n'est pas toujours facile de distinguer le statut d'une réalité validée par le sens commun de celle qui n'a d'existence que pour un seul ou quelques-uns. A vrai dire, la psychose n'est pas facile à cerner, car le recueil des signes cliniques ne suffit pas. Elle ne trouve sa pleine pertinence qu'à être rapportée à la question de la subjectivité et ceci requiert une approche conceptuelle fine. Pour trouver des repères dans le champ de la psychose, nous suivrons le docteur Lacan, d'abord psychiatre, puis psychanalyste, qui nous a livré un enseignement précieux au fil de son Séminaire

Cet enseignement se réfère d'une part aux fondateurs de la psychiatrie classique, tels Bleuler, Kraepelin, Séglas ou Clérambault, et d'autre part à l'étude que Freud a menée à partir du témoignage écrit que le Président Schreber a laissé de son expérience délirante. Nous nous limiterons pour cette session de l'automne 2023 aux quatre premières séances de ce séminaire, où Lacan pose les bases d'une étude de la psychose qui intègre les découvertes freudiennes et en offre une lecture nouvelle grâce à la distinction de l'imaginaire, du symbolique et du réel. Avec le texte de ce séminaire et les très nombreuses références qu'il convoque, nous verrons tout l'intérêt d'intégrer à la clinique la prise en considération des fonctions de la parole et du rapport du sujet au langage. La signification du délire, le rapport à la dialectique, l'instance d'une intuition ou d'une formule langagière, l'effraction de l'injure ou encore la reconnaissance par la parole sont autant d'éléments nouveaux que Lacan a introduits dans la clinique pour y mettre des repères sûrs. Nous en découvrirons les subtilités et apprendrons à les manier dans la perspective du traitement possible de la psychose.

Les inscriptions sont ouvertes et se font en ligne.

Attention : pour les inscriptions au titre de la Formation professionnelle, celles-ci doivent être demandées avant le 15 JUIN.

Pour la Formation professionnelle, cette formation est assurée comme prestation de UFORCA pou UPJL, association certifiée QUALIOPI.


Section clinique de Strasbourg.

La jouissance, son réel, sa logique

Argument de la session 2021-2022 .

 Jouissance est un mot chargé de nombreuses significations et connotationsbulaire médical ou psychologique. Ce n'est pas un terme scientifique. Il est pourtant devenu nécessaire pour saisir ce qui se manifeste comme trouble mental. C'est du moins ce qui s'impose si l'on suit l'enseignement de Lacan, qui a fait de ce terme l'un des pivots de son enseignement. Et cela répond à la nécessité d'intégrer dans la conceptualisation de la clinique du mental une dimension supplémentaire au-delà de la dichotomie entre objectivité et subjectivité.
La jouissance au sens commun de possession, de profit ou de volupté, n'est pas réductible à des signes objectifs. Elle n'est que partiellement évoquée dans la narration subjective. Elle dépasse la maîtrise du corps qu'elle emporte à l'occasion dans les émois qu'elle y suscite. Elle échappe à la rationalité comme en témoignent toutes les expériences qui nous rendent captif d'un objet qui nous retient malgré nous, malgré tout.
Apparente et insaisissable, largement déployée dans l'imaginaire, la jouissance n'est pas pour autant une illusion. Elle est bien réelle, ne serait-ce que par son insistance, ou par l'obstacle qu'elle constitue face au raisonnement comme aux meilleures volontés. Elle a sa logique aussi, qui n'a rien de diabolique, mais qui nécessite de nous départir d'un certain savoir et de
repérer, comme l'a fait Freud, en quoi elle échappe fondamentalement à notre savoir.
Dans son Séminaire XVI D'un Autre à l'autre, qui sera le fil conducteur de cette session, Lacan nous apprend à mettre en question la jouissance non seulement à partir de notre rapport au savoir, mais aussi à partir de la liberté de pensée, des énigmes du désir, de la représentation du corps, ou de la notion de pouvoir. Sur le fond de cette mise en évidence du réel de la jouissance et de son incidence dans notre expérience quotidienne, on verra s'ébaucher les fondements de la logique qui permet de l'appréhender.
Il en résultera un éclairage clinique nouveau dont nous n'avons pas fini de mesurer la portée. L'intégration de la notion de jouissance est essentielle pour mieux comprendre les ressorts de troubles dont la logique reste sans cela opaque. Qu'il s'agisse des phobies, des perversions, des addictions, ou encore de l'inexorable persistance d'un symptôme névrotique, nous verrons, avec Lacan, l'intérêt de penser leur traitement sans ignorer leurs rapports avec la jouissance.
Un séminaire théorique, de ateliers cliniques, des présentations cliniques et des conférences
de psychanalystes invités, ainsi que des dispositifs de travail permettant l'implication des participants seront nos outils pour mener à bien cette formation clinique.

pour la Section clinique de Strasbourg
 Pierre Ebtinger