
Séminaires à Nancy
Véritable colonne vertébrale de l'ACF, ce lieu d'études des textes fondamentaux de la psychanalyse est avant tout un moment où des cliniciens et tous ceux qui sont intéressés par le discours analytique peuvent se rencontrer et questionner leurs pratiques professionnelles, institutionnelles, mais aussi éthiques et culturelles. Dans chacune des villes où il se tient, l'équipe en charge lui donne un style et un ton propre.
Séminaire d'Etude

L'interprétation dans toutes ses formes
Les journées d'automne de l'École de la Cause Freudienne Interpréter, Scander, Ponctuer, Couper nous entraine au cœur de la pratique analytique. Il ne peut y avoir d'analyse sans interprétation dans toutes ses déclinaisons. L'interprétation concerne chacun de nous qui parle. Que l'on dise ou que l'on ne dise pas, que l'on ponctue ou que l'on réponde, la parole échangée implique son interprétation.Dans le sillage des journées de l'ECF, nous nous proposons de mettre toutes ces questions au débat à partir du point où nous en sommes chacun en s'appuyant sur les repères que Lacan nous a laissés de manière multiforme et autres lectures permettant une ouverture sur la psychanalyse contemporaine.
Les jeudis, à 20h 45
... 23/11/2023 ; 14/12/2023 ; 18/01/2024 ; 8/02/2024 ; 21/03/2024 ; 11/04/2024 ; 23/05/2024 ; 13/06/2024;
Lieu : MJC Lillebonne, 14 rue du Cheval Blanc, 54000 Nancy. Renseignements Jean Pierre Galloy : jean-pierre.galloy@wanadoo.fr
Séminaire d'Introduction à la Clinique Analytique
SICA

Du désir à la jouissance, le pas de Lacan.
En juin 2013, le magazine Le
Point publie un article sous le titre : « Lacan, professeur de
désir » En réponse aux questions du journaliste, Jacques Alain Miller dit
que s'il y a quelque chose à apprendre c'est que le désir n'est pas une
fonction biologique, il n'y a pas de « savoir infaillible » qui,
d'instinct, mettrait le sujet sur la voie de son désir. Il affirme :
« Le désir est avant tout l'effet de la structure du langage. Le désir
n'est concevable que chez les êtres parlants. »
Dans « Subversion du sujet et dialectique du désir » Lacan énonce : « Le désir s'ébauche dans la marge où la demande se déchire du besoin. » (Écrits p.814). C'est dans les effets d'une demande à l'Autre que le désir nait. Il faut donc un Autre, une adresse à l'Autre articulée dans le langage.
Dans un premier temps, les élaborations de Lacan ont été construites autour des affirmations suivantes
« Le désir inconscient est le désir de l'Autre. » (La direction de la cure, Écrits p.632)
« Nous voyons ici le nœud étroit du désir et de la loi. (Séminaire L'Éthique, p.208)
« Il s'agit en effet avec le phallus de quelque chose qui s'articule sur le plan du langage, et qui se situe comme tel sur le plan de l'Autre. C'est le signifiant du désir en tant que le désir s'articule comme désir de l'Autre. » (Séminaire Les formations de l'inconscient, p.379)
Le désir est articulé à la loi et au langage dans lequel le nom-du-père dit non à la jouissance pour que se constitue le désir.
Mais quelque chose s'oppose à ce programme, déjà identifié par Freud. La répétition, la pulsion de mort, l'affaiblissement du nom-du-père et ses conséquences sur la loi, font que l'articulation Langage/Autre/Loi/désir ne tient pas. L'assomption du sujet et de son désir n'est plus la conséquence de la prise du sujet dans le langage.
Au terme de sujet et d'assomption du désir dans l'assujettissement à la loi est substitué le terme de parlêtre associé à la lalangue, au corps et à la jouissance. Jouissance dont J.A. Miller nous dit, dans « L'Être et l'Un », séance du 2/03/2011 : « La jouissance comme telle, c'est la jouissance non oedipienne, la jouissance conçue comme soustraite de, comme en dehors de la machinerie de l'oedipe. » Ce qui est en jeu, c'est la déliaison d'avec l'Autre.
Dans les quatre séances de ce séminaire, nous tenterons de refaire le trajet de Lacan. Nous tirerons les conséquences de ce changement de perspective sur la direction de la cure et sur l'approche du malaise dans la civilisation
Jean-Marie ADAM adamjean-marie.@orange.fr